BIO
Olivier Koundouno
choisit le
violoncelle pour s’exprimer à l’âge de 11 ans, peu de temps
après avoir été subjugué par Beethoven et sa 4eme
symphonie. Il ignore encore à ce moment que son grand-père, qu’il
n’a pas connu, pratiquait cet instrument quelques décennies plus
tôt...
Parallèlement à ses études classiques au CRR de
Paris et au CRD de Bourg-la-Reine, il intègre diverses formations de
musiques improvisées, de rock, étudie la basse électrique et
s’essaie à la composition de pièces atypiques pour violoncelle et
électronique, avec déjà pour thème ses racines africaines. Sa
passion pour le son et l’informatique musicale le
décidera à passer un diplôme d’ingénieur du son dans
la classe de Christian Briguet au conservatoire de Boulogne avant de
valider un DEUST en communication audiovisuelle à la fac de
Nanterre. Par ailleurs, il suivra les cours de bande dessinée de
la classe de Kkrist Mirror, à Paris, pour développer sa capacité à
raconter des histoires par le dessin, en complément de la musique.
Après avoir obtenu son prix de violoncelle dans la classe d’Etienne
Cardoze et son diplôme d’enseignement (DE), il est
nommé professeur au CRD de Bourg-la-Reine. En parallèle, il
multiplie les rencontres musicales comme le violoncelliste Vincent
Segal qui l’encourage à assumer l’éclectisme qui le
caractérise : il devient alors membre de l’ensemble Alma Viva du guitariste classique Pablo Marquez et tourne en duo
avec le chanteur Hugh Coltman. Il joue pour l’Opéra
national du Rhin et son Ballet une version encensée par la
critique d’un opéra de Piazzolla et défend dans des lieux tout
aussi prestigieux la tournée en trio acoustique du rappeur Youssoupha. Il s’enrichit d’une longue expérience auprès
d’Emily Loizeau et Dick Annegarn, s’essaye à la
pop avec Cocoon et Stephan Eicher. L’artiste Nosfell l’appelle pour une collaboration détonante au Trianon,
revisite l’oeuvre de l’artiste électro-hip-hop Flèche Love en trio ou le folklore argentin en compagnie de Mandy Lerouge.
Il redécouvre le répertoire de Nick Drake en compagnie du jazzman Misja Fitzgerald-Michel, tandis que le saxophoniste de Jazz, Sylvain Rifflet, l’invite dans le quatuor à cordes de son
projet Beaux-arts. Il est bruitiste ou bassiste dans le quartet jazz
contemporain Farmers de Benjamin Flament, ou électron libre
dans une performance improvisée en quintet du pianiste Alexandre
Saada.
Son approche singulière du violoncelle et son
affinité avec les musiques du monde lui permettent aussi
d’accompagner la chanteuse espagnole Luz Casal, la
brésilienne Renata Rosa, les palestiniens du Trio Joubran;
de partir enregistrer avec des chefs indiens de la Nouvelle-Orléans
pour le groupe Nola is Calling, de collaborer avec le
camerounais Patrick Bebey, le guinéen Moh Kouyaté ou
le réunionnais Danyel Waro, ou même d’être aperçu en
trio derrière la chanteuse lyrique Julia Migenes ou sur le
dernier album de Lùcia de Carvalho.
Il est
remarqué comme arrangeur/orchestrateur et prend la direction
musicale de la tournée Gospel Symphonique Expérience du
rappeur Youssoupha, écrit des cordes pour la chanteuse
reggae-soul Danistsa, mais écrit aussi pour Emily Loizeau, Dick Annegarn ou encore Alexandre Kinn, Ottilie [B], Noga ou Rosemarie, ...
Ses collaborations variées lui ont
permis d’apprécier la sublime acoustique du Concert Hall de
Lucerne, du Teatro Gran Rex de Buenos Aires, de l’Olympia ou de la Philharmonie de Paris, du Teatro Municipal de
Trujillo au Pérou, ou du Wiener Konzerthaus en Autriche,
et bien d’autres encore. Mais ces dernières années, s’il ne
devait rester qu’un voyage ce serait certainement celui en Guinée
« forestière », et l’accueil musical et dansant qui lui fut
réservé dans le village natal de
son père. Dès lors, c’est
une évidence, il projette d’organiser une rencontre entre son
violoncelle et la musique de l’ethnie Kissi. Ce sentiment de
redécouvrir un trésor n’est pas sans lui rappeler les premières
exaltations « beethoveniennes » de son enfance…